L’ONU met en avant les technologies numériques innovantes pour la conservation des espèces et la lutte contre le trafic d’animaux
La Journée mondiale de la vie sauvage est l’occasion de célébrer la faune et la flore, mais aussi de sensibiliser à l’urgence de sa conservation. Cette année, l’ONU braque les projecteurs sur les outils numériques qui révolutionnent la protection des espèces menacées. Des innovations prometteuses, mais un accès encore inégal à ces technologies.
Une révolution numérique au service de la biodiversité
On assiste ces dernières années à une explosion des innovations technologiques dans le domaine de la conservation : tracking par GPS, analyses ADN, drones, intelligence artificielle etc. Ces outils boostent considérablement l’efficacité des actions de protection des espèces et de lutte contre le braconnage.
Grâce au big data et à l’imagerie satellite, on peut désormais cartographier en temps réel les mouvements des animaux, anticiper les conflits entre l’homme et la faune ou même détecter les bruits de moteur des braconniers. Des applications mobiles permettent de signaler facilement les activités illégales aux autorités. Et l’intelligence artificielle analyse ces données massives pour orienter les efforts là où ils sont le plus nécessaires.
Cependant, tous les acteurs n’ont pas accès à ces technologies de pointe, creusant la fracture numérique ». Seulement 36% des habitants des pays en développement sont connectés à Internet. Et les compétences pour utiliser ces outils font défaut, notamment chez les plus jeunes et les femmes.
Vers une meilleure connectivité au service de la planète
La Journée mondiale de la vie sauvage 2024 veut combler ce fossé. L’évènement est l’occasion de connecter toutes les générations et de présenter les dernières avancées technologiques pour inspirer les conservationnistes de demain.
De nombreuses conférences et démonstrations sont organisées dans le monde entier pour mettre en avant des solutions numériques concrètes au service de la préservation des espèces et sensibiliser le public aux enjeux.
L’ONU appelle aussi à renforcer l’accès universel à Internet d’ici 2030, en particulier dans les régions isolées abritant une biodiversité unique. Seule une meilleure connectivité permettra de démocratiser les outils numériques indispensables pour protéger les écosystèmes et faire face à l’urgence climatique.
La conservation des espèces à l’ère numérique n’en est qu’à ses débuts. Mais le potentiel de ces technologies est immense, à condition de combler les inégalités d’accès. La Journée mondiale de la vie sauvage est l’occasion de fédérer toutes les énergies dans cette direction.
En conclusion, cette Journée 2024 a le potentiel d’être un tournant dans la protection des espèces, à condition de garantir l’accès de tous aux innovations numériques. Les technologies sont là, mais les défis d’inclusion et de formation demeurent. Il reste du chemin à parcourir, mais l’élan est donné pour faire converger connectivité et préservation de la biodiversité.
Auteur : Nourath AFFO
Super
Ces avancées technologiques constituent un bond en avant majeur dans la lutte contre le braconnage et la déforestation abusive.